Tout commence le 13 Décembre dernier, sur arrêté 932, la Maire de N’Djamena demande le démontage des machines aux coopératives pour une délocalisation en périphéries de ville. De suite, l’organisation se met à effectuer un travail d’arrache pied pour délocaliser ses sites.
Entre temps, le Ministère du Commerce dans son rêve malveillant procède d’un coup à la fermeture des machines de presse d’huile. Ni la Mairie, ni l’organisation ne comprennent ce geste, le SG s’insurge.
Ce département est pourtant chargé de diriger la Commission de lutte contre la cherté de vie et en parlant de cherté, l’organisation fut la première à baisser les prix d’huile passant de 1000 F à 700 F le litre.
Cette décision est aussitôt fustigée et considérée comme « antisociale » et « contraire au mandat social du Président de la République ».
Cette mesure qui pourrait faire perdre plus de huit milliards de F CFA aux détenteurs de petites usines a déjà mis en chômage plus de 8 000 ouvriers travaillant dans l’ensemble de ces industries de presse d’huile.
Plus de 400 000 sacs d’arachides sont en stock dans les magasins et risquent de se détériorer si la mesure n’est pas levée.
Le SG a dans son inquiétude évoqué l’interdiction de l’exploitation de tous les produits locaux y compris l’arachide par le gouvernement, il a en outre reconnu quelques manquements qui sont d’ordre hygiénique tout en rassurant que la coopérative entend remédier et cela dans l’immédiat.
« Cette mesure irréfléchie » selon Idriss Tidjani Mahamat conduirait inévitablement à une pénurie d’huile dans les marchés. Face à cette situation, la coopérative demande au Ministère du Commerce et au gouvernement de lever cette mesure, d’accorder un délai d’au moins de 6 mois à l’organisation pour répondre aux exigences des autorités et d’engager un dialogue sincère avec la coopérative mais également l’implication personnelle du Chef de l’Etat afin de trouver une solution idoine à cette crise.